Le 8 octobre 2025, la Délégation générale Wallonie-Bruxelles à Paris a accueilli une conférence exceptionnelle consacrée au Télescope Einstein (ET), un projet européen d’envergure visant à construire le tout premier observatoire souterrain d’ondes gravitationnelles de troisième génération.
Organisée par notre Conseiller scientifique en France, Adrien Sellez, et conjointement avec l’Ambassade de Belgique, l’Ambassade des Pays-Bas ainsi que la Délégation générale de la Flandre, cette rencontre a réuni diplomates, scientifiques et acteurs institutionnels autour d’un même objectif : faire rayonner l’excellence scientifiques et les infrastructures de recherche européennes de pointe, et favoriser la coopération scientifique transfrontalière.
Dans son discours d’ouverture, le Délégué général, Paul Verwilghen a rappelé combien ce projet incarne la vision d’une Europe scientifique autonome, compétitive et ouverte sur le monde, en soulignant l’engagement du Gouvernement wallon qui mobilise 200 millions d’euros pour soutenir cette infrastructure stratégique
La conférence a été ouverte par Giacomo Bruno, professeur à l'UCLouvain - Université catholique de Louvain. Durant la table ronde, Serge Habraken, Elena Hoffert, Patrice Verdier et Stan Bentvelsen ont partagé leurs connaissances sur le grand potentiel du télescope Einstein, les défis technologiques et ce que la construction du télescope Einstein peut signifier pour l'Europe. Après la table ronde, animée par Arnaud Stiepen, les participants ont eu l'occasion de découvrir eux-mêmes le télescope Einstein grâce à une expérience de réalité virtuelle proposée par Scanbie.
Le Télescope Einstein, successeur du détecteur Virgo, permettra de sonder les mystères de la gravitation, de l’astrophysique et de la cosmologie. Il est aussi un symbole fort de l’ambition scientifique européenne, inscrite dans la feuille de route des très grandes infrastructures de recherche depuis 2021 (ESFRI).
Quand les lycéens deviennent explorateurs de l’espace-temps
Dans le prolongement de cette conférence et dans le cadre de la Fête de la Science 2025 organisée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, 25 lycéens ont eu l’opportunité unique de s’approprier ces enjeux scientifiques lors d’un atelier intitulé « Écouter l’univers grâce aux ondes gravitationnelles ».
Le 9 octobre, les élèves du lycée de Paul Claudel-d’Hulst ont participé à cette activité immersive organisée à la Délégation, avec le soutien des ambassades partenaires.
Accueillis et encadrés par les physiciens Giacomo Bruno (UCLouvain) et Patrice Verdier (CNRS-UChicago), les lycéens ont découvert les bases de la détection des ondes gravitationnelles, les technologies des grands détecteurs (LIGO/Virgo), et les innovations portées par le futur Télescope Einstein
Grâce à une visite virtuelle interactive des galeries souterraines de 10 km du futur observatoire, ils ont pu visualiser les défis techniques et scientifiques d’un tel projet, tout en participant à des défis collaboratifs autour de l’intelligence artificielle, du traitement de données et de la physique des hautes énergies
L’exercice s’est conclu par une restitution orale des travaux et la remise d’un prix au groupe le plus créatif — une manière concrète d’encourager la curiosité scientifique et l’esprit d’équipe.
Une science européenne proche des jeunes
À travers cette double initiative — la conférence scientifique du 8 octobre et l’atelier pédagogique du 9 octobre — la Wallonie, la Flandre, la Belgique et les Pays-Bas illustrent leur volonté commune de faire vivre la science européenne à toutes les générations.
Ces actions s’inscrivent pleinement dans la dynamique qui promeut la coopération culturelle et scientifique au-delà des frontières, en rapprochant chercheurs, enseignants et élèves autour d’une même passion : comprendre l’univers et imaginer le futur.
Pour en savoir plus : Le Télescope Einstein, une opportunité pour la Wallonie – https://www.wbi.be/fr/actualites/telescope-einstein-opportunite-wallonie